Vie Expat

Les galères de la vie d’expat

Eh oui car même si de l’extérieur , l’expatriation et notamment le Canada sont perçus comme un Eldorado, ce statut de résident temporaire n’est pas facile tous les jours ..

  • Le fameux dilemme des vacances

Eh oui pour rappel , avec seulement 2 semaines de vacances par an , voire 3 pour les plus chanceux, tu te retrouves fatalement confronté à devoir choisir entre rentrer en France voir ta famille et tes amis qui te manquent , ta culture, tous ces beaux paysages et la nourriture bien sûr

Ou renoncer à rentrer une année de plus pour privilégier de vraies vacances , dans une nouvelle destination, à la recherche de dépaysement et d’une réelle coupure avec son quotidien.

  • En découle forcément  la question des fêtes de fin d’année en solo dans ton pays d’accueil ou la solitude du sans famille

Soit ça, soit te payer un aller-retour en France moyennant 1500 boules , à toi de choisir.

Personnellement le choix a toujours été vite fait de mon côté , claquer toutes mes économies juste pour rentrer passer les fêtes en famille déja que je ne suis pas friande de cette période de l’année ? Non merci .

Du coup , se déclinent beaucoup de Noël entre expats, entre amis ici , notre famille de cœur dans cette expatriation.

Mis à part cette année, Covid oblige, je passais Noël dans une ville des USA (NY, Chicago etc) En soit c’est top d’être ailleurs et de voir toutes ces décorations illuminées, cette atmosphère particulière dans les grandes villes. Mais au final, tu finis quand même par passer le réveillon toute seule donc c’est un leurre en quelque sorte , mais au moins avec une coupure dans ton quotidien dans des paysages magnifiques dignes des films de Noël .

  • Relations amicales à distance : Loin des yeux , loin du cœur ?

Dualité entre le fait de construire de nouvelles relations dans un nouveau pays, à plus de 30 ans tout en préservant celles en France malgré la distance

Ici tout est à faire, et en France tout est à consolider

Et maintenir tes relations avec la distance mais aussi avec un décalage horaire de 6h n’est pas toujours simple . Les « rendez vous » pris pour un appel qui ne s’honorent pas car l’ami en France a oublié ou a été pris par sa propre vie, qui bien sûr, continue à tourner sans vous dans son quotidien , 

Les appels manqués impromptus, les nouvelles (bonnes ou mauvaises) , les doutes, que l’on ne peut pas partager à la minute T avec ses amis comme on le faisait lorsque l’on vivait dans le même pays. 

Tout est à repenser et à s’y adapter.

(Voir sur le même sujet mon article « Expatriation : Koh Lanta  de l’amitié »)

  • L’immigration ou le parcours du combattant

Je ne peux pas ne pas aborder le point le plus critique pour une majorité d’expat : les démarches pour s’installer durablement au Canada , avec la résidence permanente.

Si toi nouvel arrivant tu me lis, je n’aurais qu’une chose à dire : accroches toi !

Avec le recul, je me rends compte de la liberté que j’avais quand je n’étais alors qu’en PVT , mes deux premières années ici . Tu peux travailler quand tu veux, avec n’importe quel(s) employeur(s), ou tu veux sans réelles contraintes . Tu peux même consacrer tout ton PVT si tu le souhaites à visiter le pays (si tu as les économies pour le faire sans travailler après tout).

Cela fait 4 ans que je vis ici, j’ai attendu jusqu’à présent un an et demi avant juste que l’on commence à traiter mon dossier et j’entends par la , saisir juste mes informations personnelles dans leur système et obtenir un accusé réception.

A l’heure actuelle , cela vient de faire deux ans que j’ai envoyé mon dossier, et ce dernier est toujours en stand-by, bloqué à la dernière étape des questions de sécurité …

Donc je le répète accrochez vous , l’immigration on est contente de la trouver le temps du PVT mais quand il s’agit de s’installer , le pays ne nous facilite pas pour autant les choses , et ce même si tu vis et paye tes impôts comme un citoyen depuis ton arrivée .

  • Je ne peux terminer cette liste sans parler de cette saison attendue avec impatience pour les nouveaux arrivants et redoutée pour ceux qui en ont déjà expérimentés quelques uns : l’hiver.

« C’est le Noooord » (seuls les français comprendront la référence)

Il faut le vivre pour le comprendre

A l’approche de mon 5ème hiver ici, je peux vous dire que ce n’est définitivement pas ma saison préférée…

(Voir l’article Les joies de l’hiver québécois pour découvrir un portrait un peu plus complet).

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