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Mes 2 films coups de coeur de la rentrée

Qui dit rentrée, dit nouvelles sorties ciné. Et comment dire que certains films étaient attendus en cette rentrée.

Je vous présente ici mes deux films coups de coeur de ces dernières semaines.

Revoir Paris d’Alice Winocour (sortie le 7/09)

Synopsis :  A Paris, Mia est prise dans un attentat dans une brasserie. Trois mois plus tard, alors qu’elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et qu’elle ne se rappelle l’évènement que par bribes, Mia décide d’enquêter dans sa mémoire pour retrouver le chemin d’un bonheur possible

Mia, jouée d’une justesse incroyable par Virginie Efira, ne se rappelle pas précisément ce qu’il s’est passé

Elle entame alors une quête intérieure pour retrouver la mémoire et réapprendre à vivre.

Avec l’aide de Thomas (Benoit Magimel), qui a survécu lui aussi, malgré des blessures physiques en sus et qui l’accompagnera dans ses interrogations.

Elle va chercher à combler ses trous de mémoire tout en essayant de reprendre sa vie en main.

Ceci tout en devant avancer avec les flashs du quotidien qui la ramène au traumatisme (un gâteau d’anniversaire, les victimes apparaissant comme des spectres à n’importe quel moment etc.)

Ce film met en avant le point de vue des victimes directes des attentats bien sûr. Mais aussi des victimes collatérales (famille, amis) qui cherchent à connaitre les derniers instants de leurs proches.À comprendre les choses pour avancer et faire leur deuil.

Le récit donne à chaque personnage l’opportunité de raconter son propre point de vue au sein de séquences touchantes tournée comme des petits portraits.

L’usage des silences, nombreux, fait son effet.

Ce silence assourdissant qui fait écho, comme pour beaucoup d’entre ceux qui l’ont vécu, à celui rencontré dans les rues tout le week-end qui a suivi les attentats.Ou encore le silence de plomb dans les transports le lundi matin suivant le drame.

On ne voit pas grand-chose des attentats, qui est un mix de ceux perpétrés aux terrasses et au Bataclan, celui-ci ayant lieu à l’intérieur d’une brasserie. Mais quand même, ils percutent, te font sursauter, bref viennent te chercher.

Les coups de feu sont assourdissants.Rien à voir avec le bruit factuel des armes à feu dans les autres films je trouve. La scène est difficile à regarder même si elle est brève je dois l’avouer.

Paris est montré comme un personnage à part entière dans le film.

La ville lumière continue à vivre, parmi l’horreur, tout comme les victimes.

Sa beauté est mise en avant, parmi tous ces plans entrecoupés de République à la Place de l’Etoile.

Enfin le fil rouge de l’histoire reste autour des sans-papiers employés dans la brasserie. Héros d’un soir dans leur aide aux blessés, avant de s’évaporer pour ne pas se faire expulser.

Ce film représente donc l’après, la reconstruction et la résilience

Il reflète l’impuissance des proches à trouver la bonne attitude, se sentant à l’écart d’un destin hors du commun.

Ode à la résilience, ce film est puissant et bouleversant à la fois.

La mise en scène est toute en discrétion, subtilité, sensibilité.

La réalisatrice n’a pas cherché ici à faire un film qui vire dans le pathos bien au contraire.

D’autant plus qu’elle a vécu les attentats de près, son frère étant un survivant du Bataclan.

7 ans après les faits qui auront couté la vie à 130 personnes, les films sur le sujet sont nombreux à sortir en cette rentrée 2022.

A voir le film Novembre, sortie au cinéma le 5 octobre prochain. On plongera ici au cœur de la sous-direction anti-terroriste en charge de retrouver les fugitifs les plus recherchés de France. Un nouvel angle de plongée sur ces évènements funestes y est exploité.

Et enfin le 2 novembre, à son tour, sortira Vous n’aurez pas ma haine de Kilian Riedhof .

Ou l’histoire vraie d’Antoine Leiris, qui a perdu Hélène, sa femme bien-aimée, pendant les attentats du Bataclan à Paris. Qui va nous montrer une voie possible : à la haine des terroristes, Antoine oppose l’amour qu’il porte à son jeune fils et à sa femme disparue.

Le devoir de mémoire perdure. On n’oublie pas. Jamais.

Don’t worry darling d’Olivia Wilde (sortie le 23/09)

Synopsis: Alice et Jack Chambers sont un jeune couple heureux dans les années 50, vivant dans la ville de Victory, en Californie. Ville qui semble parfaite , créée et financée par la mystérieuse société pour laquelle Jack travaille. La curiosité concernant la nature du travail de son mari sur le « projet Victory » secret commence à consumer Alice. Des fissures commencent alors à se former dans leur vie utopique. Alors que son enquête sur le projet soulève des tensions au sein de la communauté.

C’était l’un des films les plus attendus de l’année.

Malgré les nombreuses critiques bien avant sa sortie et toutes les rumeurs environnants les acteurs, je me suis laissée embarquée par cet univers psychédélique.

Tandis que les hommes partent travailler, les femmes sont de bonnes ménagères, le tout dans une harmonie parfaite.

Seulement quand Alice commence à avoir des visions et qu’elle s’aventure dans le désert californien en quête de réponses, l’harmonie apparente va virer au règlement de comptes.

L’histoire a le don pour créer le mystère et le maintenir.

La réalisatrice, Olivia Wilde, ayant un rôle dans le film également, s’est inspirée d’œuvres comme « The Truman Show », « Inception » ou encore « Matrix ».

Don’t worry darling se pose en véritable exposition de tout ce que le cinéma a pu fantasmer des années 1950: galerie de robes fleuries, de pantalons à bretelles, d’automobiles bombées, grésillement des vinyles sur le tourne-disque.

La direction photo est impeccable avec de beaux plans symétriques

La représentation des années 50 est fidèle.

Sans compter la bande son de John Powell, incroyablement bien rythmée. Elle guide le film à elle toute seule.

Enfin comment ne pas parler du brillant casting. On ne parle que d’Harry Styles, la popstar de ces dames mais personnellement, le jeu de Florence Pugh dans le rôle principal d’Alice, est exceptionnel. Elle porte le film sur ses épaules à elle toute seule.

Au final, la morale ou question du film qui en ressort serait : Que se passe-t-il lorsque l’on s’écarte de la soumission. Que l’on fait ce que l’on a longtemps refusé de faire?

La condition féminine est le fil rouge du film.

Bref, un film qui détonne dans le paysage cinématographique actuel mais que je conseille fortement !

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