
Celle qui était seule, et alors ?
Bienvenue dans « Presque Sans Filtre », le podcast où je partage mes chroniques de presque quadra, entre réflexions de vie, galères du quotidien et petites prises de conscience. Ici, on parle de tout ce qui fait partie de notre parcours : les hauts, les bas, les doutes, et même les moments où on a l’impression d’avoir tout faux. Le but ? Être le plus honnête possible avec soi-même et avec vous, sans filtre ni prétention. Parce qu’on est tous un peu dans le même bateau, à essayer de comprendre ce qui nous fait avancer, ou parfois ce qui nous fait tourner en rond. Alors, détendez-vous et laissez-vous emporter. C’est parti !
Il y a toujours ce moment gênant où, quand tu dis que tu es seule, on te regarde avec une pointe de pitié dans les yeux en te disant « Mais… ça va quand même ? » Comme si la solitude était un état transitoire, une anomalie à réparer d’urgence.
Pourquoi est-ce que la solitude fait si peur aux autres ? Pourquoi, dès qu’on est seul, il faudrait forcément chercher à combler ce vide ou prouver qu’on va bien ? Comme si être seule, c’était forcément être triste, en manque, ou pire… en attente.
Mais si je te disais que non ?
Être seule, ce n’est pas un problème, ni une carence. C’est juste un état, pas une condamnation.
C’est prendre un café en terrasse sans scroller frénétiquement pour donner l’illusion d’être occupée.
C’est aller au cinéma seule, sans avoir besoin de débriefer la séance avec quelqu’un pour valider son ressenti.
C’est cuisiner pour soi, voyager seule, rire seule – et non, ce n’est pas dramatique.
Parce que la solitude choisie, ce n’est pas du vide, c’est de l’espace. Un espace où l’on apprend à s’écouter, à se comprendre, à ne plus se perdre dans l’attente des autres.
C’est du temps qu’on s’accorde, sans compromis, sans justification.
Et puis, soyons honnêtes…
On dit souvent que la solitude, c’est dur, mais combien de gens sont entourés et pourtant hyper seuls ?
Combien sont en couple et ressentent un vide immense ?
On peut être deux et se sentir seul. On peut être entouré et avoir la sensation que personne ne nous comprend vraiment.
Alors, dans ces moments-là, est-ce que ce n’est pas pire d’être mal accompagné que d’être simplement bien avec soi-même ?
Parce que c’est ça, le vrai sujet : être seul, ce n’est pas forcément être en manque de quelque chose.
C’est aussi être en paix avec soi, apprécier sa propre compagnie.
Alors oui, parfois, y’a des moments où ça pèse.
Où on aimerait partager un fou rire sur le canapé, sentir une présence rassurante à côté de soi, avoir quelqu’un pour finir une pizza trop grande.
Mais est-ce que ça veut dire qu’il faut remplir ce vide à tout prix ? Non.
Parce que la vraie question, ce n’est pas « es-tu seule ? », mais « es-tu bien avec toi-même ? ».
La solitude, ce n’est pas un manque. Ce n’est pas un trou béant à combler.
Elle peut être douce, libératrice.
Elle peut être une opportunité de se rencontrer soi-même, de construire quelque chose de solide avec soi avant d’y inviter qui que ce soit d’autre.
Et si un jour l’envie de partager se présente, tant mieux.
Mais en attendant…
Rien. Juste toi avec toi-même, et c’est déjà beaucoup.

