Vie Expat

Chassez le naturel, il revient au galop…

Les habitudes ont la vie dure et nous collent à la peau même à des milliers de kilomètres.

Nos gênes français continuent à nous trahir même après plusieurs années au Québec

  • Se faire le luxe de se payer un bon fromage ou une bonne bouteille de vin (car ça te coûte un bras) .

L’appel gastronomique est plus fort que tout à un moment donné

  • Les soirées entre français finissent toujours de la même façon (enfin dans un monde sans covid)

Se déchainer à 3h du mat sur des rythmes endiablés en chantant (enfin plutôt gueulant) sur des vieux classiques de notre jeunesse allant de « Elle jouait du piano debout» ou encore «Les démons de minuit » , sans oublier Céline bien sûr pour faire honneur à notre pays d’accueil 😉

Durant mes années coloc au début de mon expatriation ici, on multipliait les soirées dans notre grand appart, ça se terminait une fois sur deux avec la visite des gendarmes pour nous demander, amusés de baisser le son , importunant le voisinage .

  • « Putain, fais chier » , « putain, il pleut » , « putain! », « putain » …

Ce joli mot indispensable à notre vocabulaire en bon français de souche qui se respecte, a la peau dure. Utilisé pour exprimer pléthore d’émotions : frustration, colère, joie etc. Ça nous colle à la peau, c’est un peu notre héritage génétique après tout .

  • Dans la même veine , l’utilisation de « Du coup » à toutes les sauces, peut avoir le don d’agacer certains québécois, faque c’est pénible .
  • On a tendance à pouvoir passer des heures à table

A refaire nos vies, débattre sur tous les sujets possibles et inimaginables. D’ailleurs, même à table, on ne fait que parler nourriture. Comme quoi, la nourriture dirige encore et toujours notre vie

  • On continue à traverser entre les clous , au feu rouge 

Il faut dire qu’ils sont très longs bien souvent ici et peu de circulation sur certaines artères. Toutefois, malgré la possibilité d’une amende qui peut nous pendre au nez, cela ne nous dissuade pas pour autant .Enfin moi en tout cas ce n’est pas le cas.

Par exemple, je continue à marcher avec mon pas de parisienne même quand je ne suis pas spécialement pressée, à slalomer entre les gens sur des trottoirs pourtant trois fois plus grands qu’en France. Je ne peux pas m’en empêcher et mon impatience prend bien souvent le pas sur le rythme souvent ultra lent des québécois .

  • On reconnait un français à son style vestimentaire . 

Des Stan Smith avec un jean moulant ? Français

Du rouge à lèvres vif ? français

Un sac à dos Eastpack ? La panoplie Quechua ? des accessoires , sacs, chaussures assortis les uns aux autres ? Un français pur beurre.

Les femmes ont tendance à essayer de s’habiller même par -20 degrés (enfin pas tout le temps non plus le confort a du bon)

A l’inverse de la québécoise qui a tendance à primer le confort sur l’élégance , avec comme tenue fétiche le legging , et les ballerines-chaussettes (oui oui vous m’avez bien lu) quand les températures deviennent douces. Vous aurez compris que l’on est bien loin de la mode à la française .

  • Les québécois se plaignent que l’on vienne s’installer ici mais que l’on reste qu’entre français . .

C’est vrai je l’admets . Mais se faire des amis québécois est un vrai parcours du combattant et cela peut prendre des années avant que cela arrive. Et puis forcément tu arrives vivre ici, seul, sans repères, tout à recréer à zéro . Donc c’est rassurant et plus facile de se créer des amitiés entre compatriotes .

Après tout on a le même humour , les mêmes références (le nombre de fois ou je me suis sentie obligée de rire face à que des collègues québécois qui partageaient une histoire sans comprendre l’humour derrière …) , les mêmes situations de vie, doutes etc.

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