
Celle qui s’accrochait au passé
Bienvenue dans « Presque Sans Filtre », le podcast où je partage mes chroniques de presque quadra, entre réflexions de vie, galères du quotidien et petites prises de conscience. Ici, on parle de tout ce qui fait partie de notre parcours : les hauts, les bas, les doutes, et même les moments où on a l’impression d’avoir tout faux. Le but ? Être le plus honnête possible avec soi-même et avec vous, sans filtre ni prétention. Parce qu’on est tous un peu dans le même bateau, à essayer de comprendre ce qui nous fait avancer, ou parfois ce qui nous fait tourner en rond. Alors, détendez-vous et laissez-vous emporter. C’est parti !
Il y a des moments dans la vie où on se retrouve à regarder en arrière,, à se perdre dans des « et si… » Comme si, en gardant le passé en nous, on pouvait en quelque sorte le contrôler. On s’attache à ces souvenirs comme si, d’une manière ou d’une autre, on pouvait réécrire l’histoire.
« Si j’avais fait ça différemment, si j’avais dit ces mots, si je n’avais pas agi de cette façon… et si…? »
On s’accroche, on s’enlise dans ces pensées, croyant qu’elles ont encore un pouvoir sur nous. On croit qu’en revisitant sans cesse nos erreurs, nos échecs, on peut réparer ce qui ne peut plus l’être. Mais voilà, on oublie que le passé ne peut pas être modifié, qu’il est figé dans le temps.
Alors, pourquoi continuer à s’y accrocher ? Peut-être parce que c’est plus facile de rester dans des histoires qui nous sont familières que de regarder en face l’incertitude de l’avenir. On préfère se perdre dans ce qu’on connaît plutôt que d’affronter ce qui est encore inconnu. Le passé, avec ses repères, nous rassure. On le connaît par cœur, alors que l’avenir, lui, nous fait peur.
Mais à quel prix ?
À chaque fois qu’on s’accroche à ce passé, on empêche notre présent de se déployer pleinement. C’est comme si on se collait au rétroviseur, toujours en train de regarder derrière, mais sans voir ce qui se passe devant nous. On oublie de vivre ici, maintenant. On oublie que le moment présent est un cadeau et qu’il ne dure que quelques instants. Chaque minute passée à se perdre dans des regrets est une minute qu’on ne revivra jamais.
Et pourtant, parfois, on s’accroche encore, parce qu’on a peur de lâcher prise.
On a peur que tout ce qu’on a vécu perde sa valeur si on cesse de s’en souvenir constamment. Mais le souvenir n’a rien à voir avec l’ancrage. Ce qui est précieux, ce sont les leçons qu’on en tire, pas la douleur qu’on ressasse.
Imaginez un peu si on passait autant de temps à réfléchir à ce qu’on pourrait encore accomplir qu’à regarder ce qui est déjà derrière nous. Le passé est un chapitre, il ne définit pas le livre entier.
Alors, qu’est-ce qu’on attend pour tourner la page ?
Peut-être que lâcher prise ne signifie pas oublier, mais plutôt accepter. Accepter que ce qu’on a vécu fait partie de nous, mais ne nous définit pas pour l’éternité.
On a tous des histoires, des blessures, des regrets. Mais en continuant à s’y accrocher, on ne leur donne plus aucune chance de guérir.
Et dans ce cercle de nostalgie, de regrets, on oublie qu’il y a tout un avenir à explorer. On oublie que, même si l’on a perdu certaines choses, d’autres nous attendent. Des rêves, des opportunités. C’est en détachant nos yeux du rétroviseur qu’on commence à apprécier le paysage qui défile devant nous.
Alors, et si on commençait à lâcher prise ? À faire une petite place au présent, même si c’est juste un petit coin, là où on pourrait respirer et laisser nos rêves grandir ? Ce ne sont pas les regrets qui nous feront avancer, mais l’audace de croire qu’il reste encore des pages à écrire.
Et au final, c’est le moment où on choisit d’avancer qui fait toute la différence.

