Bien-être,  Billets d'humeur

Quel est ton style d’attachement ?

Tu tombes toujours sur des gens pas dispo ? Ou tu fuis dès que ça devient sérieux ? Ce n’est (peut-être) pas juste de la malchance… mais plutôt ton style d’attachement qui fait des siennes.

Eh oui, nos réactions en amour (et pas que) viennent souvent de loin…

Alors avant de remettre la faute sur Tinder, on fait le point ensemble.

C’est quoi un style d’attachement ?

C’est un peu comme la paire de lunettes émotionnelles que tu portes sans le savoir.

Ton style d’attachement, c’est la manière dont tu te comportes dans tes relations proches (amour, amitié, famille), selon ce que tu as appris très jeune. En gros, si tu as été rassuré.e, écouté.e, soutenu.e enfant, tu développes un attachement sécure. Sinon, il y a des chances que tu sois anxieux.se, évitant.e ou désorganisé.e.

Allez, on passe en revue les 4 grands styles avec des exemples concrets.

1. Le style d’attachement sécure : le Graal

 « J’ai confiance, je me sens bien, et je communique clairement. »

 Ce que c’est :

Tu es à l’aise avec la proximité comme avec la distance.
Tu n’as pas peur d’être vulnérable, mais tu sais aussi poser tes limites.
Tu fais confiance, tu communiques bien, tu ne te sens ni « trop » ni « pas assez ».

Dans les relations :

  • Tu ne joues pas à cache-cache émotionnel.
  • Tu sais que les désaccords ne remettent pas l’amour en question.
  • Tu es présent·e, rassurant·e et stable.

D’où ça vient ?

D’un environnement dans l’enfance où on t’a :

  • Rassuré·e quand tu avais peur
  • Écouté·e quand tu étais triste
  • Laissé·e explorer le monde en te sentant en sécurité

Ce qu’il faut retenir :

C’est le style le plus stable.
Mais rassures toi : même si tu ne l’as pas eu au départ, tu peux le construire petit à petit à l’âge adulte.

2. Le style d’attachement anxieux : l’hyper-attachement

 « Aime-moi fort, et surtout ne me quitte jamais. »

  • Tu veux toujours être sûr.e que l’autre t’aime.
  • Tu suranalyses ses moindres silences.
  • Tu peux devenir très dépendant.e émotionnellement.
  • Tu as peur d’être abandonné.e ou pas assez.

Ce que c’est :

Tu as une peur profonde d’être abandonné·e.
Tu es souvent dans l’hypervigilance : tu analyses les silences, les non-dits, les changements de ton de voix.

Tu as besoin de rassurance constante, parfois même au détriment de ton bien-être.

Dans les relations :

  • Tu peux devenir dépendant·e affectif·ve.
  • Tu t’accroches à des relations instables.
  • Tu donnes beaucoup… dans l’espoir qu’on t’aime en retour.
  • Tu es souvent dans la peur du rejet.

D’où ça vient ?

Souvent d’un parent ou d’un proche inconstant dans l’enfance :
présent un jour, absent le lendemain.
Ton cerveau a appris que l’amour était imprévisible, donc tu restes sur le qui-vive.

 Ce qu’il faut retenir :

Tu peux apprendre à te sécuriser de l’intérieur, à poser des limites, à choisir des personnes stables et à construire ton propre socle émotionnel.

3. Le style d’attachement évitant : l’amour à distance contrôlée

« Intimité ? Non merci, je gère tout.e seul.e. »

Ce que c’est :

Tu es mal à l’aise avec la proximité émotionnelle.
Dès que tu sens quelqu’un trop proche, tu fuis. Tu te renfermes. Tu coupes.
Tu valorises l’indépendance, parfois au point de saboter tes relations.

Tu peux avoir l’air détaché·e, autonome, fort·e… mais au fond, tu as peur d’être blessé·e.

Dans les relations :

  • Tu évites les conflits, ou tu les fuis.
  • Tu n’exprimes pas facilement tes émotions.
  • Tu te sens souvent envahi·e ou étouffé·e par les attentes de l’autre.
  • Tu mets une barrière, « au cas où ».

D’où ça vient ?

Souvent d’un environnement où :

  • Tes émotions n’étaient pas prises en compte
  • Tu as appris à ne compter que sur toi-même
  • Montrer ses sentiments était perçu comme une faiblesse

Ce qu’il faut retenir :

L’intimité n’est pas un danger. Tu peux apprendre à rester toi-même tout en t’ouvrant à l’autre, à construire un lien sans te sentir emprisonné·e.

4. Le style d’attachement désorganisé : le chaos intérieur

« J’ai besoin de toi mais tu me fais peur. »

  • Tu alternes entre le besoin d’amour et la peur de l’autre.
  • Tu es ultra méfiant.e, tout en rêvant d’être aimé.e.
  • Tu as souvent vécu des traumas ou des relations instables.
  • Tes relations sont intenses, imprévisibles, épuisantes.

Ce que c’est :

Tu veux être aimé·e… mais tu as peur de l’amour.
Tu alternes entre besoin extrême de fusion et peur panique de l’intimité.
Tu peux parfois saboter inconsciemment tes relations, même quand elles sont saines.

C’est un style très ambivalent, souvent douloureux.

Dans les relations :

  • Tu cherches la sécurité… mais tu fuis dès qu’on te la donne.
  • Tu passes de « je t’aime » à « laisse-moi » en un éclair.
  • Tu vis les relations comme un mélange de passion, de panique, de confusion.
  • Tu peux être dans des schémas de dépendance et rejet simultanés.

D’où ça vient ?

C’est souvent lié à des traumatismes dans l’enfance :
violence, négligence, maltraitance ou insécurité extrême.
Tu n’as pas appris à différencier amour et danger, alors tu es en conflit interne constant.

Ce qu’il faut retenir :

Ce style peut se transformer avec de l’accompagnement, de la thérapie, et beaucoup de douceur envers toi-même. Ce n’est pas une fatalité.

Peut-on changer de style d’attachement ?

Oui, absolument ! Ton style d’attachement n’est pas une étiquette figée à vie.
C’est un point de départ, pas une prison.

Oui, tu peux le faire évoluer.
Comprendre ton style, c’est déjà 50 % du boulot. En sachant qu’on a souvent un mélange de plusieurs types, avec un style dominant.

Ensuite, tu peux apprendre à :

  • mieux gérer tes émotions
  • communiquer clairement
  • t’entourer de relations sécures et stables

Et surtout : tu peux te donner ce que tu n’as pas toujours reçu.

Pour aller plus loin sur le sujet :

  • Lis sur les styles d’attachement et les blessures d’enfance.
  • Parle à un pro : thérapeute, coach, etc.
  • Pratiquer la régulation émotionnelle (méditation, journal, EFT, etc.)
  • Observe tes schémas répétitifs en amour et tes réactions au quotidien
  • Et surtout : sois doux.ce avec toi-même.

Alors tu te reconnais dans quel style d’attachement ?

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