Celle qui ressentait tout, trop fort
Bienvenue dans « Presque Sans Filtre », le podcast où je partage mes chroniques de presque quadra, entre réflexions de vie, galères du quotidien et petites prises de conscience. Ici, on parle de tout ce qui fait partie de notre parcours : les hauts, les bas, les doutes, et même les moments où on a l’impression d’avoir tout faux. Le but ? Être le plus honnête possible avec soi-même et avec vous, sans filtre ni prétention. Parce qu’on est tous un peu dans le même bateau, à essayer de comprendre ce qui nous fait avancer, ou parfois ce qui nous fait tourner en rond. Alors, détendez-vous et laissez-vous emporter. C’est parti !
Il y a des gens qui vivent tout à une vitesse différente. Pour eux, la vie, c’est un tourbillon d’émotions qui déferlent, sans crier gare. Un sourire de quelqu’un qu’on aime peut faire fondre leur cœur, et une parole maladroite peut les faire sombrer dans une mélancolie infinie. C’est comme si chaque sensation se vivait à 1000 à l’heure. Tout prend des proportions inattendues : un moment de joie peut les remplir d’une énergie folle, alors qu’une déception va les abattre comme si tout était perdu. C’est intense. Très intense.
Mais pourquoi cette sensation d’être toujours « trop » ? Trop heureux, trop triste, trop sensible, trop émotif. Pourquoi cette impression que tout se passe avec plus de force, plus de poids ? Parce qu’ils ressentent tout, tout le temps, à 150 %. Et oui, parfois, c’est un vrai défi. Un regard un peu froid peut gâcher leur journée, une parole mal placée peut les déstabiliser. Ce n’est pas qu’ils cherchent la tempête, c’est juste que tout les touche profondément. Et parfois, ça peut devenir lourd à porter.
Mais malgré ce poids, il y a une beauté dans cette manière de vivre. Parce que ressentir tout avec autant d’intensité, c’est aussi une manière unique d’apprécier les petites choses de la vie. Un coucher de soleil devient un spectacle magique, une musique devient une expérience transcendante, un simple café partagé peut être un moment de pur bonheur. Et ce n’est pas juste « vivre », c’est vraiment vivre, avec chaque fibre de son être.
C’est aussi un super pouvoir, cette capacité à capter l’émotion des autres. Les personnes sensibles ont cette intuition particulière, ce radar qui capte tout, même ce que les autres n’osent pas dire. Une simple tension dans une pièce, un regard furtif… elles ressentent tout cela. Et cet extra-sens, cette empathie profonde, les pousse à être souvent là pour les autres. Parce qu’elles savent ce que c’est, cette vague d’émotions qui déferle sans prévenir. Elles comprennent quand quelqu’un a besoin de réconfort, d’écoute, de compréhension. C’est une forme de connexion qui peut être magique, mais aussi épuisante.
Le plus dur, finalement, c’est quand cette sensibilité est incomprise. Parce que ceux qui ne ressentent pas autant, ou pas de la même manière, ont du mal à saisir cette intensité. « C’est pas grave », « Tu prends tout trop à cœur ». Et là, pour la personne qui vit à fond, ces mots peuvent faire plus de mal qu’autre chose. Parce que, non, ce n’est pas juste un petit tracas. C’est tout. C’est l’ensemble, la vague d’émotions qui vient envahir tout son être, même si cela ne se voit pas toujours.
Alors, comment vivre avec cette intensité sans se noyer dans le flot ? Comment trouver l’équilibre ? Parce que, oui, il faut bien respirer. On ne peut pas vivre sur cette intensité tout le temps. Il faut parfois savoir lâcher prise, savoir dire « stop » et se donner un moment de calme, de paix. Mais cela ne veut pas dire effacer cette sensibilité. Il faut simplement apprendre à la canaliser, à la comprendre. C’est un peu comme un feu : il peut réchauffer, éclairer, mais si on ne prend pas soin de lui, il peut aussi tout détruire.
Le chemin, c’est celui de l’acceptation. Accepter d’être celui ou celle qui ressent tout, mais aussi apprendre à se protéger un peu. Accepter de pleurer sans honte, de rire fort, d’aimer profondément. Et surtout, comprendre que cette sensibilité, loin d’être un fardeau, est une richesse. Elle nous rend capables de voir les choses que d’autres ne voient pas, de sentir ce que d’autres ne sentent pas. Et si parfois, on a besoin d’un peu de recul, de moments de calme pour se ressourcer, il ne faut jamais oublier que cette intensité fait partie de ce que nous sommes. Elle nous aide à toucher le monde d’une manière plus vraie, plus authentique.
Et au bout du compte, on fini par comprendre que c’est une richesse. Oui, ça peut être épuisant. Oui, c’est parfois difficile à vivre. Mais au final, cela nous permet de savourer chaque instant un peu plus. De ne pas passer à côté des petites choses. De vivre pleinement.
