
Celle qui pense non mais dit toujours oui
Dire « oui » est presque devenu un automatisme, comme si c’était la réponse attendue. On accepte, on s’engage, souvent sans même y réfléchir, alors que dans notre tête, c’est un « non » criant de vérité. Ce « oui » qui tombe, alors qu’en réalité, on aurait préféré rester tranquille à faire ce que l’on veut, dans notre coin. C’est cette sensation de dire oui à un projet, une demande, ou une sortie, alors que tout notre corps nous dit qu’on préfère dire non, mais qu’on ne trouve pas le courage de le faire.
Alors, évidemment, tu finis par accepter la sortie avec tes potes alors que t’as une montagne de boulot qui t’attend. Tu acceptes de faire ce coup de main au travail alors que tu sais que ça va te prendre trois heures de plus que prévu. Et là, tu te demandes pourquoi tu t’es embarqué là-dedans…
Tu sais, le pire, c’est que tu fais ça avec tout ton cœur, parce que t’es là pour les autres. T’as l’impression de rendre service, d’être la personne sur laquelle tout le monde peut compter. Et franchement, ça fait plaisir, non ? D’être utile, d’être indispensable. Mais un jour, tu te rends compte que t’as dit « oui » tellement de fois que t’as oublié de dire « non » à toi-même.
C’est drôle, hein, comment dire « non » peut être aussi difficile ? Pourtant, c’est un mot tout simple, composé de deux petites lettres. Mais, dès que tu le dis, t’as l’impression de passer pour le relou, que tu vas perdre ton statut de « bonne copine », « super collègue » ou « personne toujours dispo ». Pourtant, quand tu y réfléchis, dire « non », c’est aussi une manière de te respecter. C’est faire passer tes besoins en priorité, sans culpabiliser pour ça.
C’est là que tu te rends compte qu’apprendre à dire « non » n’est pas un acte de méchanceté. Ce n’est pas parce que tu dis « non » que tu es égoïste. Au contraire, c’est un acte d’amour-propre. En refusant quelque chose, tu te permets d’honorer ton temps et tes besoins. C’est comme si tu posais des limites saines.
Ce non, c’est une petite révolution. Parce que le dire ne veut pas dire être méchant ou égoïste. Ça veut juste dire que tu t’écoutes, et que tu réalises que ton bien-être est aussi important que celui des autres.
Alors, si toi aussi tu fais partie de cette tribu de ceux qui disent « oui » tout le temps, mais qui pensent « non », sache une chose : le monde ne va pas s’effondrer si tu apprends à poser tes limites. En fait, il y a de grandes chances que les autres te respectent encore plus. Et puis, franchement, la prochaine fois que tu te retrouves à dire « oui » pour sauver la face, prends un moment et demande-toi : est-ce que ça va vraiment améliorer ma journée ? Est-ce que ça correspond à ce que je veux ? Et si la réponse est non, alors… dis-le.
Parce qu’au final, chaque « non » que tu t’autorises est une petite victoire. C’est une victoire contre la culpabilité, contre cette petite voix qui te dit que tu n’as pas le droit de dire non. Et à chaque « non » que tu dis, tu te respectes un peu plus, et tu laisses de la place pour ce qui compte vraiment.
Alors oui, dire non, ça se muscle. Mais ça se fait. Et le plus beau, c’est qu’une fois que tu y es arrivé, tu te rends compte que ce non est aussi un « oui » à toi-même. Et ça, ça reste le plus important.

