Célibataires : Évoluer dans un monde de couples
Peut-on être célibataire et heureux ?
Être en couple est une norme depuis toujours dans notre société
Il y a 50 ans, une femme célibataire de 25 ans était automatiquement étiquetée de vieille fille . Aujourd’hui, les femmes peuvent aussi bien se réaliser professionnellement que personnellement.
Toutefois, la pression de la société quand ce n’est pas son entourage direct, nous ramène toujours à ces préjugés qui ont la vie dure .Passé 30 ans , tu devrais déjà être en ménage et avec des enfants. Si ce n’est pas le cas, il y a forcément quelque chose qui cloche chez toi .
En me basant du côté de la femme, cette dernière est alors considérée comme une denrée périssable, flétrissant avec l’âge . A l’inverse ,la gente masculine, elle, se bonifie avec l’âge , développant un charme certain avec leurs rides et leurs cheveux poivre et sel.
Sans compter l’épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, mesdames, de la fameuse horloge biologique , amenant son lot d’angoisses sur la possibilité d’amener à terme nos ambitions maternelles . On est plus dans la recherche d’un amuse-gueule pour passer le temps mais dans la quête d’un avenir avec quelqu’un avec qui on espère faire un bout de chemin et pour une majorité, être le futur père de nos enfants
A 35 ans on ne rencontre plus comme à 20 ans.
Les rencontres sont alors faciles, des bancs de la fac, au premier travail.
Passé la trentaine, notre vie est plus stable , plus installée bien souvent avec le fameux schéma du métro boulot dodo …
Les rencontres ne peuvent réellement avoir lieu que via les sorties dans des bars, boites de nuits, les diners entre amis ou sur les sites de rencontres.
Période de crise sanitaire oblige, toutes les occasions de rencontres dans la vie réelle ont été stoppées net. Déjà que ce n’était pas simple de rencontrer jusqu’alors, mais cette pandémie a empiré les choses
Beaucoup de personnes inscrites sur les sites de rencontres se sont rendues compte, après s’être pris leur solitude en pleine gueule, qu’elles souhaitaient des relations à plus long terme que de multiplier les dates .
Dans cette stigmatisation du statut de célibataire, se mêlent aussi les différentes réactions des couples d’amis face à notre célibat
Il y a ce couple super fusionnel, qui passe son temps à te jeter leur bonheur à la figure, à coups de « mon chaton », « mon amour » …
Ils ne peuvent se détacher l’un de l’autre, encore dans leur phase love to love des débuts de relation
Il y a ceux qui te mettent à l’écart au fur et à mesure de leur relation et finissent par ne plus rien partager avec toi, juste entre eux dans leur bulle, ou entre couples .
Toi , célibataire, tu ne peux pas les comprendre, tu deviens un paria alors que quelques mois plus tôt, ces mêmes personnes critiquaient ouvertement ce type de couples. Bref..
Sans oublier ceux qui te sortent ces phrases pleine de guimauve , kitsch à souhait comme «Mais dis toi que c’est quand tu t’y attendras le moins que ça te tomberas dessus » ou encore «C’est quand on cherche qu’on ne trouve pas »..
Oui bien sûr, dans ces cas la je vais attendre bien sagement dans mon canapé que Bradley Cooper vienne frapper à ma porte …
Enfin ces couples qui ont tendance à te prendre à partie lorsqu’ils sont en désaccord, afin que tu prennes position pour l’un ou l’autre, insupportable…
Toute cette société ne tourne qu’autour des couples, le célibataire n’est pas reconnu.
Il n’y a qu’à voir les impôts par exemple
Une personne vivant seule sans enfants va devoir payer plein pot et n’aura droit à aucune aide.
Tu te gères seul avec un seul salaire, à devoir affronter pratiquement les mêmes charges fixes que celles d’un couple marié.
Ou encore, tu es célibataire avec des enfants c’est banco mais seul avec toi-même c’est niet …
Et que dire des suppléments dès que tu voyages en solo ?
Que ce soit dans le cadre d’une croisière, d’un voyage organisé ou d’une chambre d’hôtel, même combat. Le sentiment de payer le prix de ta solitude …
Pour avoir souvent été confrontée à ce genre de supplément dès que je programmais mes différents road trips, j’ai dû apprendre à organiser différemment mes voyages sans passer par tous ces organismes.