
Celle qui veut faire du sport… et finit par ne rien faire
Tu te lèves ce matin avec une ambition digne d’une héroïne de film.
Tu sais, ce genre de réveil où tu te dis : “Aujourd’hui, c’est le grand jour. Je vais enfin m’y mettre.”
Tu visualises déjà ton programme parfait : un peu de cardio pour réveiller ton cœur, du renfo pour muscler ton corps, des étirements pour gagner en souplesse… Et, soyons fous, un petit yoga à la fin, histoire de te sentir alignée et zen .
Tu te vois déjà transpirante, le souffle court, mais le sourire accroché au visage, fière comme si tu venais de remporter une médaille olympique. Tu imagines cette vague de dopamine qui va t’envahir, cette satisfaction intense de t’être dépassée.
Alors tu passes à l’action : tu enfiles ta tenue de sport, tu sors tes baskets toutes neuves, et tu déroules ton tapis de gym.
Il est là, devant toi, ce tapis, comme une invitation silencieuse.
Tu inspires profondément, prête à te lancer…
… et tu t’assois. Pas dessus, non. Sur le canapé.
“Juste le temps de boire un verre d’eau.”
Et là, ton regard se perd par la fenêtre. Le soleil brille, le ciel est d’un bleu éclatant… et ton cerveau, malin, vient chuchoter :
“Finalement, une petite balade après le déjeuner, ça compensera largement. Ça compte, non ?”
Et voilà. Tes baskets restent impeccables, ton tapis immobile. Pendant ce temps, toi, tu scrolles sur ton téléphone, tu lis deux-trois articles, tu regardes un épisode rapide… et tu conclus :
“Bon… demain, je commence. Demain, c’est sûr.”
Ah, demain. Ce mot magique, cette promesse rassurante qu’on ressort comme une carte Joker.
Tu souris, parce que tu sais très bien que tu viens de repousser encore une fois. Mais ce n’est pas vraiment un échec. Non.
La motivation était là, vibrante, réelle. C’est juste que, parfois, passer de l’intention à l’action demande plus que ce que ton corps ou ton esprit ont à donner ce jour-là.
Et tu sais quoi ? C’est normal.
On ne peut pas toujours être au maximum, toujours disciplinée, toujours performante.
Parfois, écouter sa fatigue, respecter son rythme, c’est déjà une autre forme de discipline.
Alors tu restes là, tranquille, un peu amusée par toi-même, consciente que demain sera peut-être différent.
Demain, tu enfileras peut-être à nouveau tes baskets… et cette fois, tu poseras les pieds sur ce tapis.
Mais aujourd’hui, tu acceptes cette pause.
Parce que vouloir bouger, c’est déjà un premier pas.
Et que parfois, le vrai effort, c’est de s’autoriser à ne rien faire… avant de recommencer, demain.

