
Celle qui parle trop par peur du silence
Bienvenue dans « Presque Sans Filtre », le podcast où je partage mes chroniques de presque quadra, entre réflexions de vie, galères du quotidien et petites prises de conscience. Ici, on parle de tout ce qui fait partie de notre parcours : les hauts, les bas, les doutes, et même les moments où on a l’impression d’avoir tout faux. Le but ? Être le plus honnête possible avec soi-même et avec vous, sans filtre ni prétention. Parce qu’on est tous un peu dans le même bateau, à essayer de comprendre ce qui nous fait avancer, ou parfois ce qui nous fait tourner en rond. Alors, détendez-vous et laissez-vous emporter. C’est parti !
Tu sais ce truc étrange que tu fais sans t’en rendre compte : tu parles trop, trop vite, tout le temps… et ce n’est pas toujours pour partager des idées incroyables. Non, c’est souvent pour ne pas entendre le silence. Parce que le silence, tu ne sais jamais comment le gérer. Il te fait douter, te fait sentir vulnérable, te fait réfléchir à ce que tu aurais pu dire ou à ce que les autres pensent vraiment de toi.
Alors tu remplis l’air avec des mots. Des anecdotes, des histoires, des blagues… tout, sauf ce vide qui te terrifie un peu. Tu racontes tellement vite que tu trébuches sur tes phrases, que tu répètes deux fois la même idée sans t’en rendre compte. Mais tu continues, parce que parler, c’est te protéger.
Et parfois, c’est drôle. Tes amis s’arrêtent, te regardent et sourient, un peu amusés, un peu exaspérés. “Wow, respire un peu !”. Tu rigoles avec eux, mais au fond, tu sais que c’est ton mécanisme : remplir chaque pause pour ne pas sentir le vide, ce moment où tu devrais peut-être écouter, ou juste être là, silencieuse.
Mais ce que tu découvres petit à petit, c’est que le silence n’est pas ton ennemi. Que rester là, écouter, sentir l’air, regarder quelqu’un sans parler… c’est un cadeau. Et qu’en laissant respirer la conversation, tu te rends compte que parler moins peut parfois dire plus. Que tes mots deviennent plus forts, plus justes, et que le silence n’est plus effrayant mais rempli de sens.
Alors tu essaies. Tu inspires, tu parles moins vite, tu laisses les silences s’installer. Et tu observes : les autres s’adaptent, l’écoute devient réelle, et tu n’as plus besoin de remplir chaque seconde avec des mots pour exister. Parce que tu sais maintenant que ton existence ne se mesure pas à la quantité de tes paroles, mais à leur présence et à leur sincérité.

