Celle qui voulait lâcher prise… sans perdre le contrôle

Bienvenue dans « Presque Sans Filtre », le podcast où je partage mes chroniques de presque quadra, entre réflexions de vie, galères du quotidien et petites prises de conscience. Ici, on parle de tout ce qui fait partie de notre parcours : les hauts, les bas, les doutes, et même les moments où on a l’impression d’avoir tout faux. Le but ? Être le plus honnête possible avec soi-même et avec vous, sans filtre ni prétention. Parce qu’on est tous un peu dans le même bateau, à essayer de comprendre ce qui nous fait avancer, ou parfois ce qui nous fait tourner en rond. Alors, détendez-vous et laissez-vous emporter. C’est parti !

Tu voulais lâcher prise. Oui, vraiment. Mais tu avais tout prévu. Parce que lâcher prise, ça s’apprend, non ? Alors tu avais ta petite routine : ranger l’appartement, répondre à tous les mails en retard, planifier les repas de la semaine, vérifier les factures… et seulement après… essayer de te détendre. Parce qu’on ne peut pas lâcher prise si tout est en désordre.

Tu as même essayé la méditation du soir. Une lumière tamisée, un coussin, quelques bougies parfumées, et l’application qui promet la sérénité en 7 minutes. Tu t’assieds, jambes croisées, tu respires profondément… et tu te mets à contrôler ta respiration. Pas juste respirer, non. Inspirer trop vite ? Trop lentement ? Combien de secondes exactement ? Est-ce que tu le fais bien ? Es-tu plus zen ?

Après quelques minutes, tu penses à la liste des choses à faire demain, aux courses à ne pas oublier, au linge à plier… Et là, magie : la sérénité disparaît. Tu te lèves pour vérifier qu’il ne manque rien dans le frigo, tu t’assois à nouveau, puis tu te lèves pour jeter un œil au chat.

Parce que lâcher prise dans la vie quotidienne, c’est dur. C’est accepter que le colis n’arrive pas à l’heure ou que le bus est en retard … et que toi, tu ne peux pas tout contrôler. Mais tu essaies. Oh oui, tu essaies. Chaque geste, chaque pensée, chaque respiration est planifié et analysé. Comme si le lâcher-prise venait avec un manuel d’instructions et un tableau Excel pour cocher toutes les étapes.

À la fin de la journée, tu te couches enfin, épuisé(e), mais avec un petit sourire. Parce que tu as fait de ton mieux pour lâcher prise, même si ton cerveau insiste pour rester chef d’orchestre. Et tu réalises qu’en vérité, lâcher prise n’est pas un état parfait, mais un petit pas à la fois : sourire à une facture oubliée, au bus qui passe devant toi, ou même… respirer, même si c’est mal fait.

Et parfois, juste parfois, en laissant tomber le contrôle, tu trouves un peu de paix. Suffisamment pour éteindre la lumière, fermer les yeux, et penser : “Demain, on verra bien. Et ce sera suffisant.”